TU L’AS DIT, JE SUIS ROI

(St Jean 18, 37)
dimanche 8 avril 2012.
 

Ces fortes paroles de Jésus à Pilate sont à prendre au premier degré. L’Eglise en a même fait la grande fête clôturant l’année liturgique : Le Christ-Roi. Mais de quel roi s’agit-il ? Est-ce un roi d’opérette, un roi au rabais, un roi ne régnant que sur les âmes et dans ses lieux de culte ? Dans le Notre Père, nous disons : « Que ton règne vienne ! » Non, le Christ n’est pas un roi factice qui n’aurait pas droit de cité... dans la Cité, précisément. Le Christ doit régner toujours et partout. A cette approche de période électorale, on m’a dit : « Il ne faut pas mélanger politique et religion. » Et au nom de quoi ? Qui a énoncé ce principe sinon ceux qui, précisément, veulent écarter la religion de la vie politique car ils y ont intérêt ? En effet, si la politique n’est pas inspirée par la Religion, les destructeurs de notre société chrétienne ont la voie libre pour promulguer leurs lois scélérates et la pire de toutes peut-être, la loi autorisant l’avortement. La France, depuis Clovis a toujours mis en avant son attachement à l’enseignement de Notre Seigneur. C’est ainsi qu’est née la Fille aînée de l’Eglise à qui le Pape Jean Paul II adressait cette question fondamentale : « Qu’as-tu fait des promesses de ton baptême ? » Comment peut-on bannir Dieu de la vie publique ? Il y a toute sa place car Il doit régner sans partage. La vie politique doit se référer en tout à la Loi Divine, au Décalogue. Tout y est pour assurer le Bonheur de nos concitoyens et, en final, le Bonheur éternel. Seule une référence explicite aux valeurs chrétiennes permet de garder le cap sans crainte de dévier. La France, tant qu’elle a gardé sa fidélité à Dieu, a été grande, c’était la « Gesta Dei per Francos », la Geste de Dieu par les Francs. Depuis qu’elle a banni Dieu, elle n’a cessé de régresser. Fait unique au monde, notre beau pays a vu Dieu intervenir à maintes reprises directement dans son histoire. « Dieu de Clotilde, si tu me donnes la Victoire, je me ferai baptiser ! » Clovis gagna à Tolbiac et se fit baptiser avec 3000 de ses guerriers, créant le « plus beau royaume après le Ciel ». « Je vous suis envoyée de par le Roi du Ciel pour vous faire sacrer à Reims ! » Episode merveilleux de Jeanne d’Arc sauvant la France alors qu’elle semblait être au fonds de l’abîme et doutant d’elle-même. Nous avons même un de nos dirigeants politiques qui a été canonisé par l’Eglise : Saint Louis. Peut-on imaginer qu’il a gouverné le Royaume en ne mélangeant pas politique et Religion ? Alors, cessons d’avoir des complexes et disons haut et clair que nous sommes chrétiens et que les valeurs chrétiennes peuvent et doivent inspirer sans cesse notre action tant privée que publique. Non la politique n’est pas sale en soi ! Si tant de dérives se font jour dans la classe politique, c’est précisément parce que nos dirigeants ont perdu cette référence. C’est à nous chrétiens d’être le levain de la pâte. Il faut nous engager pour que « vienne le Règne de Dieu », sur terre comme au Ciel !

Concluons avec le Cardinal Pie en disant fortement à ceux qui veulent nous diriger : « Si l’heure n’est pas venue pour Jésus-Christ de régner, l’heure n’est pas venue pour les gouvernements de durer ! » A bientôt, chers frères et sœurs et que Dieu vous garde ! Le Centurion