"Domine non sum dignus"

mercredi 11 janvier 2012.
 

« Seigneur je ne suis pas digne de te recevoir ! » Ces mots sont connus de tous, utilisés par tous dans la liturgie de chaque messe. Ils seraient l’expression d’une impasse totale s’ils n’étaient suivis immédiatement de ce qui fait la force de notre Religion : « Mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. » Tout est là. Qui est digne de recevoir Dieu ? Assurément personne si Dieu ne se faisait lui-même assez petit pour être reçu par nous autres, misérables pécheurs. Quel amour immense ! Et ces paroles que l’Evangile nous relate émanent d’un centurion romain. Autant dire d’un païen, d’un idolâtre, d’un occupant ! Et pourtant, Jésus lui-même le dit : « Jamais dans tout Israël je n’ai rencontré une telle foi. »

Sur le Calvaire, Jésus vient de pousser un grand et dernier cri. La terre tremble, les rochers se fendent, le rideau du Temple se déchire. Et le premier, le centurion regarde le supplicié et s’exclame : « Vraiment, celui-ci était le Fils de Dieu ! » Le premier à reconnaître la divinité de Jésus après sa mort fut encore un centurion romain. Autant dire un païen, un idolâtre, un occupant !

Pourquoi tout cela ? Parce que notre pasteur, le père Pascal Roquet, a bien voulu m’autoriser à publier sur ce site, cette rubrique. Elle ne se veut pas un sermon ni un enseignement, oh non ! Juste le fruit des méditations d’un fidèle parmi les autres. Alors que vient faire là ce centurion ? Et bien tout d’abord ce personnage me touche car je fus moi-même un centurion dans notre armée, c’est-à-dire un officier commandant une centaine d’hommes, autant dire un capitaine et j’en suis fier. Et puis je me suis dit que si Jésus a trouvé une si grande foi chez cet officier romain, je voudrais qu’il en aille de même pour nous. Je parlerai directement, sans fioriture, je dirai ce que je ressens à la lecture des textes des offices dominicaux.

Je remercie le père Pascal et je lui demande de bien vouloir m’excuser par avance pour toute erreur théologique ou canonique qui pourrait se glisser dans mes textes et je m’en remets à sa paternelle censure.

Ainsi donc et pour le temps que notre Pasteur le voudra bien, je vous retrouverai dans ce « Mot du Centurion ».

A bientôt mes chers frères et sœurs et que Dieu vous garde !

Le Centurion